Quand les hommes ne croient plus en Dieu, ils ne se mettent pas à ne croire en rien, ils se mettent à croire à n'importe quoi ! [apocryphe]
Quand les hommes ne croient plus en Dieu, ils ne se mettent pas à ne croire en rien, ils se mettent à croire à n'importe quoi ! [apocryphe]
Quand les hommes ne croient plus en Dieu, ils ne se mettent pas à ne croire en rien, ils se mettent à croire à n'importe quoi ! [apocryphe]
Quand les hommes ne croient plus en Dieu, ils ne se mettent pas à ne croire en rien, ils se mettent à croire à n'importe quoi ! [apocryphe]
Quand les hommes ne croient plus en Dieu, ils ne se mettent pas à ne croire en rien, ils se mettent à croire à n'importe quoi ! [apocryphe]
L’être humain est épris d'infini, c'est pathologique s'il s'agit de matériel
TARIFS et informations pratiques...
L’EGO ou le faux sens de Soi
Introduction
La plupart des gens sont si totalement identifiés à la voix dans leur tête, cet incessant flot de pensées involontaires, compulsives, et d'émotions les accompagnant, que nous pourrions dire qu'ils sont possédés par leur mental.
Aussi longtemps que vous êtes complètement inconscient de cela, vous prenez le penseur pour ce que vous êtes. Mais il s'agit en fait de l'ego.
Nous lui donnons le nom d'ego car il y a un certain sens de soi, de « je » (ego) dans chaque pensée, chaque souvenir, chaque interprétation, opinion, point de vue, réaction, émotion. Spirituellement parlant, il s'agit d'inconscience. Il va sans dire que votre pensée, c'est-à-dire le contenu de votre mental, est conditionnée par votre passé, autrement dit par votre éducation, votre culture, votre famille, etc.
Le cœur de toute votre activité mentale consiste en un certain nombre de pensées, émotions et réactions répétitives et persistantes auxquelles vous vous identifiez le plus. Cette entité, c'est l'ego lui-même.
Le plus souvent, quand vous dites «je », c'est l'ego qui parle, pas vous, ainsi que nous l'avons vu. L'ego est fait de pensées et d'émotions, d'un fatras de souvenirs auxquels vous vous identifiez en tant que « moi et mon histoire », de rôles habituels que vous jouez sans le savoir, d'identifications collectives comme la nationalité, la religion, la race, la classe sociale ou l'allégeance politique.
On trouve également dans l'ego des identifications personnelles non seulement aux possessions, mais également aux opinions, à l'apparence extérieure, aux vieux ressentiments, aux concepts de vous comme étant mieux ou moins bien que les autres, aux réussites et aux échecs.
Même si le contenu de l'ego varie d'une personne à une autre, sa structure est toujours la même. Autrement dit, les egos ne diffèrent que superficiellement et sont, au fin fond, tous pareils. En quoi sont-ils tous pareils ? En ce qu'ils se nourrissent tous d'identification et de division.
Quand vous vivez par le truchement du moi créé par le mental fait de pensées et d'émotions qu'est l'ego, le fondement de votre identité est précaire parce que, de par leur nature, les pensées et les émotions sont éphémères. C'est ce qui fait que chaque ego se bat continuellement pour survivre et qu'il essaie de se protéger et de se renforcer. Pour maintenir la pensée « Je », l'ego a besoin de la pensée opposée « l'autre
L'idée de « je » ne peut survivre sans l'idée de « l'autre ». Les autres sont surtout « autre » quand je les considère comme mes ennemis. En bas de l'échelle de ce scénario inconscient de l'ego, on trouve l'habitude compulsive de se plaindre des autres et de leur donner tort. C'est ce à quoi Jésus fit allusion quand il dit « Pourquoi voyez-vous la paille qui est dans l'œil de votre prochain, mais pas la poutre qui est dans le vôtre' ? »
En haut de l'échelle, on trouve la violence physique entre personnes et la guerre entre nations. Dans la Bible, la question de Jésus reste sans réponse, réponse qui est bien entendu la suivante : parce que quand je critique ou condamne les autres, je me sens plus important, je me sens supérieur.
Anatomie subtile de l’ego
Le corps egoïque.
De la même manière que nous avons un corps physique, un corps énergétique, un corps émotionnel, un corps mental et une personnalité, nous avons également un corps égoïque. Ce corps se trouve à la charnière entre les plans de l’unité (où se trouve notre âme) et les plans de la dualité et de la manifestation. C’est pour cela que l’ego est si important et si puissant.
Les trois aspects de l’ego.
L’égo possède trois aspects : l’ego sombre qui est celui qui veut tout, qui veut soumettre, posséder, détruire ; l’ego lumineux qui veut être parfait, à l’égal de Dieu (voire supérieur !) et l’ego neutre qui est à l’équilibre et qui ne constitue plus un obstacle à l’évolution : C’est la fameuse voie du milieu des bouddhistes qu’on emprunte peu à peu en travaillant sur soi..
Les batailles d’egos.
L’ego se tapit dans l’inconscient et il est toujours en éveil. En permanence il combat l’autre en lui envoyant des attaques subtiles pour le bloquer, lui faire mal, prendre le pouvoir sur lui. Ce mécanisme étant inconscient, nous n’avons que peu de prises sur lui. Heureusement la plupart des attaques d’un ego envers un autre ego sont repoussées car l’ego possède aussi un bouclier protecteur contre les autres egos
A quoi sert l’égo ?
Bouclier protecteur.
Chaque corps a un ego, qui est son défenseur, par exemple, au niveau du corps physique, c’est le système immunitaire, au niveau émotionnel, ce sont les systèmes reflexes de survie, au niveau mental, ce sont les raisonnements et les principes de précaution et de sagesse qui nous évitent de nous mettre en danger.
Moteur de l’évolution spirituelle.
L’égo est la part de nous qui est ambitieuse, qui veut grandir. Au début de l’évolution de la conscience, le désir de l’ego est malhabile et se porte sur l’accumulation de biens matériels, puis en s’affinant, il développe des aspirations plus intellectuelles en cherchant à accumuler savoirs et connaissances, puis pour les gens évoluant spirituellement, l’ego les fera tomber dans l’écueil de l’égo spirituel (tous ceux qui pensent être meilleurs que les autres du fait qu’ils suivent un chemin spirituel). A un moment donné de l’évolution spirituelle l’égo deviendra nécessairement un obstacle qu’il faudra dépasser. Autant alors, dès que possible, travailler à le ramener à sa juste place !
Les manifestations de l’ego pathologique
Identification aux choses.
Conférer à un objet un sentiment de « Moi » et ainsi il devient partie prenante de mon identité. Exemples : mon jouet en tant qu’enfant et qui devient plus tard ma maison , ma voiture etc… J’essaie de me trouver dans des objets, je n’y réussis jamais vraiment et je finis par m’y perdre : tel est le destin de l’égo. Une grande partie de l'énergie des gens est vouée à la préoccupation obsédante des choses. C’est ce qui a créé la société de consommation, où la seule mesure de progrès est « l’éternel plus ».
L’illusion de la possession.
Il est illusoire de penser que nous pouvons posséder vraiment quelque chose. Aucun objet ne peut avoir de lien avec qui vous êtes vraiment. Chacun le vivra intimement dans sa conscience au moment de la mort. L’idée de posséder des objets ne fait que provoquer attachement et souffrance. C’est pour cela que le renoncement à toute possession est une tradition spirituelle dans le monde entier.
Le vouloir : besoin d’en avoir plus.
L’ego s’identifie avec l’avoir, mais sa satisfaction à avoir est de courte durée. Elle est entachée d’un profond sentiment d’insatisfaction, d’incomplétude, de « pas assez ». La notion de « Je n’en ai pas encore assez » de l’ego veut dire « Je ne suis pas encore assez ». L’ Avoir est une fiction créée par l’ego pour se donner solidité et permanence, se distinguer, se rendre spécial. L’ego maintient l’illusion que s’il a plus, il sera satisfait, ; ce qui stimule en permanence le vouloir « avoir plus ».
Identification avec le corps et les états intérieurs.
L’identification avec le corps est un piège, tant dans les sociétés traditionnelles que dans la culture occidentale. Le sexe, l’âge, la taille, la beauté, le poids enferment l’individu dans un rôle, un comportement touchant beaucoup des aspects de sa vie. Le sentiment de la valeur personnelle est intimement lié au corps. Quand la beauté, la force ou l’habileté disparaissent, celui qui s’y est identifié rencontre la souffrance car son identité s’effondre.
Récrimination, ressentiment, rancune.
La récrimination est un moyen de l’ego pour se renforcer. Chaque plainte est une petite histoire que le mental invente et en laquelle vous croyez complètement.
Le ressentiment est l’émotion qui accompagne les plaintes. Il redonne de l’énergie à l’ego, qui adore ça.
La rancune est le ressentiment qui dure. C’est être en permanence « contre » et c’est un constituant significatif de l’ego chez bien des gens. Le passé est alors toujours présent et nourrit l’ego.
Avoir raison, donner tort, se sentir supérieur.
Se plaindre, réagir, trouver les défauts des autres constituent des stratagèmes de l’ego, renforçant le sens des limites (moi, c’est moi ; eux, c’est eux) et donnant une impression de supériorité. Il n’y a rien qui renforce plus l’ego que le sentiment d’avoir raison. Même se plaindre d’une situation sous-entends que vous avez raison! L’ego adore donner tort car cela lui donne le droit d’avoir raison. Avoir raison, c’est nourrir son ego !
La vérité : relative ou absolue ?
Croire que nous détenons la vérité « absolue » est une chose dangereuse, tant dans les relations personnelles qu’entre nations, car elle peut corrompre actes et comportements au point de rendre fou, comme nous l’enseigne l’histoire. Les religions, Nos doctrines et systèmes de pensées ne sont que des panneaux indicateurs qui nous montrent la vérité, mais qui ne sont pas la vérité . Notre Être connait la vérité, mais comme notre ego est coupé de notre Être, il se raccroche à des doctrines, qui l’enferment et le piègent.
L’ego personnel et ego collectif.
L’ego personnel se piège dans des vérités illusoires. Les egos collectifs font de même et nourrissent les conflits entre nations, races, idéologies. Les autres sont des méchants et nous sommes des victimes. Dans l’autre camp, c’est le même ressenti ! Cela justifie toutes les prises de pouvoir et les violences dans une spirale infernale d’action et de réaction.
La guerre et l’ego.
Il est utile de se protéger et de protéger les autres. Mais votre ego peut vous entraîner à vouloir éradiquer « le démon », faire la guerre pour la guerre. La conséquence inéluctable est que vous vous transformerez en la chose contre laquelle vous vous battez. Le monde réel manifeste notre réalité intérieure : si vous êtes dans un esprit intérieur de guerre, vous allez nourrir la guerre dans le monde réel.
La création de la souffrance.
L’ego nourrit perpétuellement un cercle vicieux entre la pensée et les émotions. Les pensées ravivant le passé réveillent des blessures anciennes, activent des émotions qui nourrissent de nouvelles pensées. Ce mécanisme construit le « corps de souffrance ». Celui-ci est un animal rusé dont l’objectif est la survie. Il se nourrit de toutes expériences douloureuses, de pensées négatives et de mélodrames relationnels.
Comment se libérer de son ego pathologique ?
Prendre la mesure du travail à accomplir : à la fois du fait de la puissance de l’enfermement provoqué par l’ego et de la nécessité de travailler à notre libération de l’ego
Prendre la responsabilité de son propre état intérieur à tout moment : ce ne sont pas les autres qui sont responsables de mes états intérieurs, c’est moi !…
Développer l’observation.
En se posant un certain nombre de questions intérieures :
- suis-je à l’effet d’états négatifs (pensées, émotions) comme colère, anxiété, ressentiments, mécontentements, envies, jalousies ?
- suis-je en train de poser un jugement condamnant sur une ou des personnes, une ou des situations ?
- suis-je en train de me comparer aux autres en bien (ou en mal) ?
- suis-je en train de me vivre comme une victime ?
- suis-je en train de vivre mon présent à travers le filtre de mon passé ?
Développer la vigilance et la constance : observer à tout moment mon égo et revenir sans cesse au moment présent.
Faire soigner son ego.
Il est possible de faire des soins subtils pour les personnes ayant des egos trop faibles en renforçant l’aspect « bouclier protecteur ». Il est possible également de réparer par des soins les egos endommagés par les attaques des autres egos. Il existe aussi un spray (Ondée) qui permet de protéger l’ego des attaques extérieures (notamment la nuit)…
Attitude par rapport à son ego.
Si nous avons honte de notre ego, si nous voulons le détruire où que nous prétendons que nous ne vivons pas les émotions qu’il soulève en nous, nous n’avançons pas et nous nous redonnons sans cesse les mêmes leçons. D’incarnations en incarnations nous reproduisons les mêmes schémas.
Bibliographie
-
« Nouvelle Terre » (Eckhart Tollé. Livre consacré à l’ego mais « touffu »)
-
« Carnet de conscience » (Sylvain du Boullay... traite entre autres de l’égo)
-
« Bouddha rebelle » (Dzogchen Ponlop… vision bouddhiste, traite entre autres de l’ego